Par Laurent Challan Belval (lchallanbelval@free.fr)
Voici un éditorial de l'Usine Nouvelle du 19 juillet qui développe trois affirmations sur les entreprises et le Lean, à y bien regarder, paradoxales.
Le paradoxe est simple. Les deux dernières affirmations sont justes et donnent la solution au problème. C'est la première qui est fausse mais il est politiquement incorrect de la formuler autrement. Tant de groupes et de dirigeants ont inscrit les principes du Lean dans leur politique depuis dix, vingt, et parfois trente ans ! Mais on a parfois beaucoup parlé, fait des choses qui se voyaient, obtenu certains résultats, puis passé à autre chose. On n'est pas allé à fond, ni dans la durée. En fait, après avoir parlé du Lean, il faut faire du Lean: avoir une vue d'ensemble et passer à l'application méthodique et patiente. "La guerre est un art simple et tout d'exécution" disait Napoléon. On peut transposer facilement au Lean et c'est plus bénéfique.
Le besoin du marché est constant et la solution existe: Le Juste à temps, la qualité du premier coup, l'élimination des gaspillages, l'amélioration par le partenariat sont tout à fait d'actualité.
Que faire après le Lean ? Le mettre en pratique humblement, c'est-à dire sur le terrain , comme l'indique l'étymologie du mot humilité : humus .
En fait, s'il reste beaucoup à faire, c'est plutôt une bonne nouvelle : il y a encore à progresser. Les gains sont devant nous.
Au travail !